Crédit photo : Thierry Cantalupo |
Samedi soir c'était théâtre en pleine campagne.
Tout commence face au cimetière de Fontaine-Guérin : on aperçoit dans le soleil les croix des tombes. Un homme est perché sur le muret qui sépare les mondes des vivants et des morts. Il est étrange, hirsute, torse nu et barbouillé de rouge sang, en slip blanc. Il porte des lunettes et une cravate. Sur ses cheveux trop longs, une couronne ornée de plumes de poulets. ll est habité. Il prononce un discours. Il s'appelle François Deniac, il parle de la France et de ses adversaires. Il parle de projets, il parle de rêves.
La pièce commence donc par un monologue de candidat à la présidentielle, un monologue tiré du discours du Bourget de 2012 de François Hollande.
Les salariés d'un abattoir de volailles décident, sans les syndicat - ils leur auraient dit d'attendre, de séquestrer le Secrétaire d'Etat à l'industrie venu "à leur chevet" proposer un projet de reconversion locale du site. Les dispositifs s'enchainent et s'entremêlent ; que vont dire et faire les salariés ? Que va dire et faire le secrétaire d'Etat ? Que vont dire et faire le Préfet et les CRS ? Que va dire et faire le gouvernement ? Que va dire et faire la presse ? Est-ce sérieux ? Est-ce une farce ?
Si j'avais été un peu déçue l'année dernière avec l'adaptation de Splendeurs et misères des courtisanes de Balzac, j'ai fort apprécié ces châteaux qui brûlent. La mise en scène sobre laisse toute sa place au texte fort ponctué de petits monologues saisissants François Déniac, Pascal Montville, une salariée sans permis.
La pièce se joue encore les 27 et 30 août à 20 h30 à Fontaine-Guérin.
L'année dernière Xavier Liébard a tourné un documentaire sur la troupe. A voir à Beaufort-en-Vallée ce jour vers 17h, demain lundi à 14h aux 400 coups à Angers et sur France 3 le 30 septembre.
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