Cinéma, cinéma


MARGUERITE de Xavier Giannoli
Le Paris des années 20. Maguerite Dumont est une femme fortunée passionnée de musique et d'opéra. Depuis des années, elle chante régulièrement devant son cercle d'habitués. Mais Marguerite chante tragiquement faux et personne ne lui a jamais dit la vérité. Son mari et ses proches l'ont toujours entretenue dans ses illusions. Tout se complique le jour où elle se met en tête de se produire devant un vrai public, à l'Opéra.
J'avais beaucoup apprécié le film Quand j'étais chanteur du même cinéaste avec Gérard Depardieu et Cécile de France. Là j'étais séduite par la talentueuse Catherine Frot et curieuse de l'histoire de cette femme qui voulait être artiste. Les décors du film sont somptueux, la construction en chapitres est plaisante, les acteurs sont justes. Mais j'ai beaucoup plus aimé l'esthétique du film que son propos. J'ai trouvé le tout un peu caricatural. On s'évertue à montrer que Marguerite chante faux, très faux, que tout le monde lui ment, que tout le monde se moque, chaque personnage est un peu étrange, bizarre, le majordome énamouré, la femme à barbe un peu voyante, l'extravagant professeur de chant, le paon...mais qui Marguerite est-elle vraiment, mystère, encore une fois ne reste que les apparences, le décorum.

MEMOIRES DE JEUNESSE de James Kent.
Printemps 1914. Jeune femme féministe à l'esprit frondeur, Vera Brittain est résolue à passer les examens d'admission à Oxford, malgré l'hostilité de ses parents particulièrement conservateurs. Décidée à devenir écrivain, elle est encouragée et soutenue par son frère et sa bande d'amis - et notamment par le brillant Roland Leighton, dont elle s'éprend. Mais les rêves de Vera se brisent au moment où l'Angleterre entre en guerre et où tous les jeunes hommes s'engagent dans l'armée. Elle renonce alors à écrire pour devenir infirmière.
Le mot drame prend tout son sens à travers ce film qui interroge sur le sens, où plutôt le non sens, l'absurdité, de la guerre. Il parle d'amour... comme c'est un lien doux et violent, paradoxal. Il parle du deuil et de la souffrance de ceux qui restent et de ce qu'on doit faire pour continuer à vivre. C'est un film romanesque, qu'on regarde comme si on tournait les pages d'une fresque historique racontée par une jeune fille - l'actrice Alicia Vikander est superbe dans son rôle de jeune femme exaltée. C'est beau mais c'est triste.

Aller au cinéma c'est aussi l'occasion de repérer les films qu'on aimerait voir plus tard. Pour ma part je prends rendez-vous pour Mon roi de Maïwenn et Emma Bovary de Sophie Barthes. Oserais-je avouer que je n'ai pas lu le roman. Et puis, n'oublions pas l'agent 007...

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