Dimanche 20 janvier il neige à Paris ; c'est tout blanc.
Direction Le Grand Palais pour l'exposition Edgar Hopper.
A l'arrivée une petite queue et le panneau qui fait peur "A partir de cet endroit, le temps d'attente est estimé à 4 heures". Quatre heures dans le vent glacial et floconneux... perspective rebutante... mais il se murmure déjà dans les rangs que non, il n'y aura pas plus d'une heure d'attente. Merci la neige à Paris. Et puis il y a le (brave) joueur de clarinette qui aide à patienter.
A l'intérieur il y a foule, évidemment, mais les gens dans les musées sont bien élevés ; on peut lire les explications et voir les tableaux sans trop de difficulté.
Au début il y a les dessins et les illustrations, puis viennent les gravures, les magnifiques aquarelles et enfin les tableaux tellement lumineux.
Ce qui m'a frappée ce sont les couleurs intenses : les ocres, les rouges, les bleus, les verts, les gris, les blancs. Compositions, couleurs, tellement précises et nettes qu'on se croirait au cinéma. Et puis aussi il a le souci des détails et de l'architecture : combien de ponts, de maisons, d'escaliers, de fenêtres (à travers lesquelles des femmes seules ont envie de sauter pour fuir ? s'échapper?) ? Et puis encore, il y a les scènes intimistes, comme prises à l'arrachée, un homme et une femme au bureau, dans un lobby, dans une chambre, sous un auvent. Des tableaux se dégagent pourtant la solitude et l'ennui ; les tableaux de Hopper saturés de couleurs chaudes me questionnnent sur la froideur implaccable de nos vies contemporaines éclairées de néons fluorescents.
-1) Nighthawks 1942 2) Office at night 1940 3) Ground Swell 1939 4) Room in New York 5) Morning Sun 1952-
L'exposition ouverte depuis le 10 octobre 2012 se prolonge jusqu'au 3 février et à partir du 1er février elle se visite la nuit entière.
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